Réforme judiciaire contestée en Israël : Benyamin Nétanyahou est "poussé par son aile droite", estime un chercheur
Réforme judiciaire contestée en Israël : Benyamin Nétanyahou est "poussé par son aile droite", estime un chercheur

Réforme judiciaire contestée en Israël : Benyamin Nétanyahou est "poussé par son aile droite", estime un chercheur

Pour Thomas Vescovi, historien, chercheur indépendant spécialiste d’Israël et écrivain, invité lundi 27 mars de franceinfo, le fait qu’il y ait “des blocages dans tout le pays” s’explique notamment parce que le plan de réforme judiciaire voulu par Benyamin Nétanyahou “n’avait pas été vraiment annoncé pendant la campagne”, certains soutiens du Premier ministre israélien ont donc “l’impression d’avoir été bluffés”. Benyamin Nétanyahou “est désormais poussé par son aile droite”, estime le chercheur.

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franceinfo : Est-ce que les grèves sont fréquentes en Israël ?

Thomas Vescovi : non, ce n’est pas fréquent en Israël. Là, il y a des blocages dans tout le pays au point que la police israélienne avait annoncé dimanche ne plus pouvoir contrôler la situation, c’est dire à quel point la situation est presque chaotique. La prise de parole du président israélien Isaac Herzog a eu pour effet de galvaniser la foule puisqu’il a proposé un plan de compromis pour revoir le système judiciaire, mais sans prendre en compte la totalité de la réforme de Nétanyahou et il y a eu une fin de non-recevoir par le gouvernement. Il faut savoir que ce projet de réformer le système judiciaire est un vieux projet de Benyamin Nétanyahou. Il est désormais poussé par son aile droite (l’extrême droite israélienne) qui compte quand même 14 députés à la Knesset (Parlement israélien) et qui ne veut surtout pas céder et qui pousse même à aller vers la répression contre les manifestants.

Quelles options a donc le Premier ministre à présent ?

Il lui reste donc deux options : demander une suspension du système judiciaire pour garder ses alliés en interne tout en tentant de calmer la rue en espérant que les gens se lassent, ou alors parvenir à un accord de coalition avec d’autres partis d’opposition, mais là, il y a une telle colère contre la politique mise en place par le Premier ministre qu’il y a peu de chances pour qu’un gouvernement d’union puisse avoir lieu.

Cette alliance d’extrême droite souhaite aller vers un Etat qui ne serait plus “juif et démocratique” mais uniquement “juif”

Thomas Vescovi

à franceinfo

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