Élection présidentielle en Turquie : "Il est possible que Kemal Kiliçdaroglu l'emporte au premier tour" face à Recep Tayyip Erdogan, d'après un spécialiste du pays
Élection présidentielle en Turquie : "Il est possible que Kemal Kiliçdaroglu l'emporte au premier tour" face à Recep Tayyip Erdogan, d'après un spécialiste du pays

Élection présidentielle en Turquie : "Il est possible que Kemal Kiliçdaroglu l'emporte au premier tour" face à Recep Tayyip Erdogan, d'après un spécialiste du pays

“Il est possible, d’après les derniers sondages, qu’il n’y ait qu’un tour, c’est-à-dire que Kemal Kiliçdaroglu l’emporte au premier tour”, a indiqué sur franceinfo, vendredi 12 mai Didier Billion, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), spécialiste de la Turquie. Les Turques votent, dimanche 14 mai, pour élire leur président. Le scrutin va se jouer entre l’actuel président Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kiliçdaroglu à la tête d’une coalition de plusieurs partis. “Il faut se prononcer avec précaution, mais ce sont des indicateurs nouveaux”, précise l’expert qui sent “une véritable inquiétude au sommet de l’appareil d’État”.

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Pour Didier Billion, les deux candidats représentent “deux projets de société, deux projets politiques qui s’affrontent sur quasiment tous les points”. Président de la Turquie depuis neuf ans, Recep Tayyip Erdogan promeut une “politique liberticide à tous les niveaux de la société doublée d’un ordre moral conservateur”, explique le directeur adjoint de l’IRIS. À l’inverse, Kemal Kiliçdaroglu est “un homme de conviction” qui “se bat sur tous les fronts, sur toutes les attaques démocratiques” avec pour “volonté unanime de revenir à un régime parlementaire”, selon lui. En revanche, les deux opposants partagent un “nationalisme porté à incandescence”, souligne le spécialiste.

En cas d’élection de Kemal Kiliçdaroglu, Didier Billion s’attend à “des inflexions” dans la politique extérieure de la Turquie, “moins de crispation dans la forme, moins d’aspect belliqueux dans les discours”. Pour autant, il “ne pense pas que les fondamentaux de la politique extérieure de la Turquie soient radicalement modifiés”.