Avec d’autres étudiants, Constantina, 20 ans, enfile un t-shirt publicitaire. Dans un carton, les échantillons de produits ménagers qu’elle va distribuer toute la journée dans ce quartier populaire d’Athènes. “C’est payé 5 euros de l’heure, ce qui est bien mieux que la plupart des autres boulots ici”, souligne-t-elle. Un emploi précaire mais indispensable pour assurer ses fins de mois. “C’est un travail difficile, on doit rester debout toute la journée. Je n’ai vraiment pas le choix. Faire ses études à Athènes, ça coûte très cher. Entre les loyers, les courses, les prix ont beaucoup augmenté.” Dimanche 21 mai, la Grèce vote pour les législatives et l’opposition de gauche qui espère revenir au pouvoir, dénonce une inflation hors de contrôle.
En Grèce, l’inflation dépasse 10%
C’est pour cela, dit Constantina, qu’elle votera pour la gauche radicale, dimanche, représentée par Alexis Tsipras et le parti Syriza, au pouvoir à partir de 2015 à 2019. Syriza promettait notamment d’en finir avec l’austérité. Mais cette période n’a pas laissé de bons souvenirs à Christos, 84 ans, un ancien commerçant. “Syriza ? Surtout pas ! Avec eux, c’est toujours des paroles, des paroles… Et ensuite, ils ne font rien ! Quand ils sont arrivés au pouvoir, ils nous avaient promis de tout changer et en fait rien, que dalle !”
Cet ancien électeur de gauche votera cette fois-ci à droite, pour le Premier ministre sortant, Kyriákos Mitsotákis. “J’ai confiance dans le Premier ministre qui a été très bon. Quand le Covid est arrivé, il a pris les bonnes mesures pour maintenir l’économie à flot. On doit le reconnaître.” Constat similaire chez Spyros Papagiannakis, un chef d’entreprise spécialisé dans le bâtiment. Il a vu revenir les investisseurs étrangers ces dernières années. “La compagnie que je dirige a triplé son chiffre d’affaires les cinq dernières années. L’économie grecque va beaucoup mieux qu’avant.”
Le pays a tourné la page de la récession
La croissance grecque a frôlé 6% l’an dernier, au-dessus de la moyenne européenne. Et pour l’entrepreneur, ce rebond économique doit tout au gouvernement conservateur. “Les impôts des entreprises ont baissé. Les investisseurs se sentent en sécurité pour investir.” La stabilité, c’est d’ailleurs le mot qui s’étale sur les affiches de Kyriákos Mitsotákis, le Premier ministre sortant, comme pour se présenter en rempart contre une nouvelle crise économique. Le scrutin dimanche doit permettre de désigner les 300 députés qui siègeront à la Vouli, le Parlement grec.
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