Se réapproprier les questions liées aux enjeux climatiques : voici l’ambition de Féris Barkat, cofondateur de l’association Banlieues Climat qui part à la rencontre des jeunes des quartiers populaires pour sensibiliser cette génération au changement climatique et à ses enjeux. Une cause pour laquelle Féris Barkat n’avait, au départ, que peu d’intérêt. Ce n’était pas trop mon problème. Je pensais que l’important, comme beaucoup de jeunes là d’où je viens, c’étaient des questions économiques, jusqu’à ce que je réalise qu’on ne peut pas mettre nos parents à l’abri dans un monde qui est en train de mourir”. Le cancer de sa mère lui fait comprendre que ces questions environnementales sont aussi étroitement liées à la santé. Avec ce constat, il décide de co-créer l’association Banlieues Climat, pour offrir la possibilité aux jeunes de s’approprier le sujet et d’agir en conséquence.
“Le but, c’est que ce soit eux qui s’approprient leur destin”
En collaboration avec l’association R3E Acteur de ta Réussite, une vingtaine de jeunes entre 16 et 20 ans a été mobilisée pour la troisième promotion de Banlieues Climat, à Cergy. “Quand on va dans les quartiers, dans les banlieues avec Banlieues Climat, on est sur le terrain. Le but, c’est que ce soit eux qui s’approprient leur destin”, ajoute Féris Barkat. Autour d’une table ronde, Féris Barkat anime l’atelier autour de questions écologiques concrètes : le mode de vie, la pollution ou encore l’alimentation. “Ils ont vu que c’était concret, ce n’est pas un truc abstrait, les plantes vertes, les ours polaires, c’était vraiment leur vie à eux. Et puis ils sont directement liés aux enjeux économiques. C’est ça qui est intéressant”, ajoute Féris Barkat.
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Pour ces jeunes sensibilisés, l’initiative est de s’emparer du sujet et d’étayer ses connaissances sur le sujet. “C’est une toute première pour moi et, je ne suis pas déçu parce que j’apprends des choses, on est sensibilisé. Ton regard sur la nature et sur le monde change. On devrait plus parler de ça parce que ça permet de créer des petits débats, de voir la façon de penser de chacun. On n’a pas l’habitude d’être sensibilisé sur les trucs comme ça”, raconte Yanis, 17 ans.