"The Devil's Double" retrace l'hallucinante histoire de celui qui sera contraint de jouer la doublure d'Oudaï Hussein, fils aîné du dictateur irakien réputé pour sa cruauté. Un film glaçant, porté à bout de bras par un génial Dominic Cooper.
Bagdad, 1987. Le pays est en proie à la trahison et à la corruption, ce qui fait les beaux jours du Prince Noir Oudaï Hussein, fils aîné de Saddam. Personnage sans foi ni loi, il ne pense qu’à son plaisir immédiat et n’hésite pas à s’emparer des biens d’autrui et à coucher avec n’importe quelle femme qui lui plaît – même lorsqu’elle est mariée. Personne n’a jamais osé lui tenir tête…
Lorsque Latif Yahia, lieutenant d’Oudaï, est convoqué au palais de Saddam, il se voit contraint d’obéir à un ordre délirant : devenir la doublure d’Oudaï – son “fiday” – sous peine de voir exécuter toute sa famille. N’ayant pas le choix, Latif commence sa nouvelle vie, en “jouant” le rôle d’Oudaï Hussein, un des hommes les plus puissants et les plus haïs du pays.
Il apprend à lui ressembler, imitant sa manière de marcher et de s’exprimer. Il découvre aussi la démesure de l’univers d’Oudaï – ses femmes faciles, ses voitures de course, et l’argent qui coule à flot. Mais il lui faut surtout savoir à qui il peut accorder sa confiance, dans un monde où la moindre erreur de jugement peut s’avérer fatale. Il comprendra bientôt qu’il ne peut compter que sur Sarrab, concubine d’Oudaï, pour l’aider à sortir de ce cauchemar…
Click Here: Sadio Mane Jersey SaleUn Scarface au pays des Mille et une nuits
En 1995, le cinéaste néo-zélandais Lee Tamahori frappa très fort avec son premier long métrage en tant que réalisateur, le puissant et terrible L’âme des guerriers. Entre un James Bond fade (Meurs un autre jour) et des films d’action survitaminés (Next et xXx 2 : The Next Level) qui ont suivi, il nous avait pas mal laissé sur notre faim, un peu perdu dans des films sans âme.
C’était sans doute pour mieux rebondir avec The Devil’s Double, qui sera inédit en salle chez nous et passera directement par la case Direct-to-Video. Et ca tombe bien, il est disponible sur Prime Video.
Ce terrifiant Scarface au pays des Mille et une nuits, passé d’ailleurs par le Festival du film de Sundance, est en fait l’adaptation du livre du même nom écrit par Latif Yahia, candidat malgré lui contraint de jouer la doublure d’un homme qui fut réputé pour son sadisme et sa cruauté sans limite. A la tête du Comité Olympique irakien, il aurait même supervisé la torture des athlètes dont les performances lui paraissaient insuffisantes…. Prenant un plaisir manifeste à cette sinistre réputation, il se faisait d’ailleurs appeler Abou Sarhan, “le loup” en arabe.
En fait, son comportement erratique était tel qu’il devint un problème pour Saddam Hussein, qui préfèrera in fine désigner son frère cadet, Kusaï, dauphin de son régime. Pour se glisser dans la peau de ce pervers névrotique, Lee Tamahori a eu la très judicieuse idée de confier le rôle à Dominic Cooper, qui se révèle absolument génial dans le film en incarnant les deux rôles justement : celui d’Oudaï, et sa doublure. Comme pour mieux souligner la schizophrénie et la dualité de ces sinistres personnages.
Fort d’une mise en scène coup de poing, ce Thriller glaçant n’aurait pas démérité, loin s’en faut, de sortir en salle. Le sort en a décidé autrement. Pas grave au fond, c’est justement l’occasion de s’offrir une séance de rattrapage sur Prime Video.