Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous mandat de dépôt
Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous mandat de dépôt

Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous mandat de dépôt

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, arrêté vendredi, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt lundi 31 juillet, notamment pour “appels à l’insurrection et complot contre l’autorité de l’Etat”, a déclaré Ousseynon Ngom, un de ses avocats. Au total, huit infractions lui sont reprochées, a précisé Cheikh Koureissy Bâ, un autre représentant de sa défense.

Son parti politique a en outre été dissout lundi par un décret du gouvernement, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome. Ce dernier affirme que Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) a effectué des appels “fréquents” à des “mouvements insurrectionnels” qui ont fait, selon le ministre, de nombreux morts en mars 2021 et juin 2023.

La “stabilité (du Sénégal) est désormais compromise, car le peuple n’acceptera jamais cette ultime forfaiture” du pouvoir contre “le favori” de la présidentielle, a déclaré le parti d’Ousmane Sonko dans un communiqué transmis à l’AFP. Il a dénoncé un emprisonnement “sous des motifs fallacieux” et dit attendre une “notification” de la dissolution “antidémocratique” pour l’attaquer par des “voies légales”.

Déjà condamné en juin dans une autre affaire

Plus tôt dans la journée, les autorités sénégalaises avaient annoncé la suspension d’internet sur les portables, en raison de la “diffusion de messages haineux et subversifs”. Depuis l’arrestation d’Ousmane Sonko, de nombreux appels à manifester ont circulé sur les réseaux sociaux. 

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Ousmane Sonko est l’opposant le plus tenace au président Macky Sall, qu’il a régulièrement accusé de comploter pour l’écarter de la présidentielle de 2024. Il a déjà été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l’état, selon ses avocats et des juristes. Sa condamnation a engendré, début juin, les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal. Ils ont fait 16 morts, d’après les autorités, une trentaine selon l’opposition.