L’armée brésilienne a annoncé mercredi 6 décembre un renforcement de sa présence à la frontière avec le Guyana et le Venezuela, en raison de la tension entre ses deux voisins, engagés dans une dispute territoriale. Caracas a organisé dimanche un référendum sur le rattachement de l’Essequibo, région sous administration guyanienne et riche en pétrole.
Selon les chiffres officiels, contestés par de nombreux observateurs, quelque 10,4 millions d’électeurs vénézuéliens ont participé au référendum de dimanche et 95% se sont dits favorables à l’intégration de l’Essequibo à leur pays. Invoquant une “victoire” dans ce vieux litige frontalier, le président vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné l’octroi de licences pétrolières dans l’Essequibo, des déclarations qualifiées mardi soir par son homologue guyanien Irfaan Ali de “menace directe”.
Des tensions qui poussent Brasilia à se préparer. L’armée brésilienne a évoqué dans un communiqué “un renfort en troupes et en équipement” dans les villes de Pacaraima et Boa Vista, dans l’Etat brésilien de Roraima (nord), frontalier du Guyana et du Venezuela. Elle a ajouté qu’une brigade d’infanterie stationnée dans la région et comptant environ 2 000 soldats avait “intensifié son action de présence” à des fins de “surveillance et protection du territoire national”.