L’Arménie est formellement devenue le 124e pays membre de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé jeudi 31 janvier le représentant arménien pour les affaires juridiques, Yegishe Kirakosyan. Une décision récemment jugée “mauvaise” et “inamicale” par la Russie, son allié traditionnel avec qui les relations se sont considérablement tendues.
En mars, le tribunal international basé à La Haye a émis un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe, pour avoir organisé ou autorisé la “déportation illégale” d’enfants ukrainiens en Russie. Erevan est désormais tenu d’arrêter Vladimir Poutine s’il met le pied sur son territoire. Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinyan, a tenté d’apaiser les craintes du Kremlin, assurant que la décision n’était pas dirigée contre la Russie.
Une protection contre l’Azerbaïdjan
“En adhérant à la CPI, l’Arménie se dote d’outils sérieux pour prévenir les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sur son territoire”, selon Yegishe Kirakosyan. “Cela concerne avant tout l’Azerbaïdjan”, qui a remporté en septembre une victoire militaire éclair dans le Haut-Karabakh et obtenu la reddition des forces séparatistes arméniennes qui contrôlaient la région depuis des décennies. Erevan espère ainsi que son adhésion lui offrira une protection supplémentaire contre son voisin.
L’Arménie avait signé le statut de Rome en 1999, texte fondateur de la cour, mais ne l’avait pas ratifié, invoquant des contradictions avec la constitution du pays. La Cour constitutionnelle a déclaré en mars que ces obstacles avaient été levés après l’adoption par l’Arménie d’une nouvelle constitution en 2015.
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