En février 2019, alors qu’Abdelaziz Bouteflika briguait un cinquième mandat de président de la République d’Algérie, la population était massivement sortie dans la rue pour s’y opposer. Pendant plusieurs mois, chaque semaine, des centaines de personnes de tous âges et de toutes classes sociales ont manifesté. Les plus anciens observaient ce mouvement inédit avec émotion. “Une manifestation pareille, je n’y aurais pas cru, impossible. Je suis très fier de cette jeunesse“, témoignait un homme.
Une contestation durement réprimée
Bouteflika démissionne finalement et de nouvelles élections sont organisées, mais seuls des candidats issus de l’ancien régime y participent. Abdelmadjid Tebboune est élu malgré une abstention record. “Ça ne change rien du tout. C’est le même système, c’est le même régime“, déplore un Algérien à l’époque. Les manifestations reprennent alors et ciblent le système entier. Mais cet élan est brisé par l’arrivée du Covid. Cinq ans après, les militants sont sévèrement réprimés par le pouvoir. Les figures de la contestation ont parfois dû s’exiler, tandis que d’autres ont été condamnées.
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