En République démocratique du Congo, la peine de mort a été requise contre 50 personnes dont trois Américains, mardi 27 août, pour une “tentative de coup d’Etat” le 19 mai dans le pays. Une demande jugée “très sévère” par la défense, qui doit plaider vendredi.
Le 19 mai, des dizaines d’hommes avaient attaqué le domicile du ministre sortant de l’Économie, Vital Kamerhe, devenu depuis président de l’Assemblée nationale. Ils avaient ensuite investi le palais de la Nation, bâtiment historique abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi. Les forces de sécurité avaient interpellé une quarantaine d’hommes et tué quatre autres, dont leur chef présumé, Christian Malanga, un Congolais de 41 ans installé aux États-Unis.
Depuis le 7 juin, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe juge 51 personnes, pour ce que l’armée a qualifié de “tentative de coup d’État”. Six étrangers figurent parmi eux : trois Américains ; un Belge, un Britannique et un Canadien, tous trois des Congolais naturalisés. A l’exception d’un prévenu atteint de “troubles psychologiques”, le lieutenant-colonel Innocent Radjabu, représentant du ministère public, a appelé les juges à “condamner à la peine capitale” tous les prévenus pour “attentat”, “terrorisme”, “tentative d’assassinat”, “association de malfaiteurs” et “meurtre”.