Il arrive souvent que des films soient fortement inspirés par d’autres, mais cela aboutit rarement devant les tribunaux. Pour ce long métrage co-écrit par Luc Besson, c’est une autre histoire…
Dans Lock Out (2012), un homme condamné à tort pour complot d’espionnage contre les États-Unis (Guy Pearce) se voit offrir une seconde chance : il retrouvera sa liberté s’il arrive sauver la fille du président (Maggie Grace) d’une prison spatiale. Voilà une intrigue qui semble plutôt originale mais si vous êtes un fervent fan de science-fiction, cela devrait vous rappeler un autre film du genre…
Lock Out
Sortie :
18 avril 2012
|
1h 36min
De
James Mather (II),
Stephen St. Leger
Avec
Guy Pearce,
Maggie Grace,
Vincent Regan
Presse
2,3
Spectateurs
2,4
louer ou acheter
En effet, cette intrigue ressemble étrangement à celle de New York 1997 (1981) de John Carpenter, avec Kurt Russell en tête d’affiche. Près de 30 ans se sont écoulés entre les deux longs métrages mais nous n’avons pas oublié ce classique des années 80 pour autant. Bien qu’il arrive souvent que des productions hollywoodiennes comportent des similitudes et soient accusées de plagiat – comme c’est le cas de la série Le Seigneur des Anneaux d’Amazon –, cette affaire a, quant à elle, été portée devant les tribunaux et s’est soldée par une amende.
JOHN CARPENTER VS LUC BESSON
Si Lock Out est réalisé par Stephen St. Leger et James Mather, Luc Besson a été très présent dans le développement du projet. En tant que producteur, il a non seulement pris part à certaines décisions mais il a également inventé l’histoire, comme le précise le générique du film. Cependant, John Carpenter, estimant que l’intrigue ressemblait trop à celle de son film de 1981 et de sa suite, Los Angeles 2013, a décidé de le poursuivre en justice.
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En 2015, un tribunal français a ainsi jugé que le plagiat existait bel et bien et a décidé que Luc Besson devait payer 80 000 euros pour “contrefaçon caractérisée”, une somme qui devait être reversée à John Carpenter, au scénariste Nick Castle et à la société détentrice des droits. “Le tribunal a noté de nombreuses similitudes entre les deux films de science-fiction : tous deux mettaient en scène un héros athlétique, rebelle et cynique, condamné à une période d’emprisonnement isolé – malgré son passé héroïque – à qui l’on propose une mission afin d’obtenir sa libération”, annonce un extrait du jugement selon IndieWire. Le tribunal a aussi noté que les éléments qui donnaient au premier film cette “apparence et originalité particulières” avaient été reproduits dans le film de 2012.
LUC BESSON FAIT APPEL
Comme vous pouvez l’imaginer, le résultat du procès n’a pas du tout plu au réalisateur du Cinquième Élément qui a fait appel de cette décision, précisant qu’il n’avait pas besoin de copier des histoires pour ses films, et que, dans sa tête, le synopsis semblait spectaculaire, mais en réalité c’était une très mauvaise idée.
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Un an plus tard toutefois, la Cour d’Appel de Paris a confirmé le verdict, constatant que “les éléments centraux [du film] avaient été massivement copiés”, mais a également estimé que la première peine avait été trop faible et l’a multipliée par cinq. Luc Besson a donc dû verser 465 000 euros aux ayants-droits, une somme néanmoins bien inférieure aux 2 millions demandés par John Carpenter. Finalement, toute cette affaire de plagiat aurait pu rester une anecdote pour Luc Besson si le film avait été un succès, mais cela n’a pas été le cas.
Si vous souhaitez comparer vous même les deux films, Lock Out (2012) est actuellement disponible en streaming sur MyCanal. New York 1997 (1981) est, quant à lui, à revoir sur les plateformes Shadowz, UniverCiné ou Molotov.TV.
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