Fresque historique signée par le vétéran Robert Wise, "La Cannonière du Yang Tse" marquait aussi les débuts à l'écran d'une apprentie comédienne, déjà âgée de 34 ans, qui s'illustrera quelques années plus tard dans la littérature et cinéma érotique.
Chine, 1926. Le matelot Jake Holman débarque à Shanghai pour prendre son poste de mécanicien en chef sur le San Pablo, une vieille canonnière américaine. Il y rencontre une jeune et jolie compatriote, Shirley Eckert, institutrice dont il tombe immédiatement amoureux.
Tandis que Holman sillonne le fleuve Yang-Tsé avec son équipage, les affrontements entre les nationalistes de Tchang Kaï-chek et les communistes se durcissent. En tentant de porter secours à des missionnaires, Holman et ses hommes se retrouvent au cœur des combats…
La Canonnière du Yang-Tse
Sortie :
8 février 1967
|
3h 13min
De
Robert Wise
Avec
Steve McQueen,
Candice Bergen,
Richard Attenborough
Spectateurs
3,9
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Artisan vétéran d’Hollywood, Robert Wise était décidément à l’aise dans absolument tous les registres. Du film d’épouvante (le formidable La Maison du Diable, en 1963) au drame musical (inoubliable West Side Story), en passant par le Film noir (Nous avons gagné ce soir) ou la science-fiction (Le jour où la Terre s’arrêta), il a livré de nombreux classiques du cinéma.
A peine auréolé d’une moisson d’Oscars pour sa Mélodie du bonheur en 1965 (dont celui du Meilleur réalisateur), Wise tournait dès l’année suivante un autre classique absolu, le film de guerre / aventure La Cannonière du Yang Tse.
Tirée d’un roman de Richard McKenna, cette (longue !) fresque historique, tournée alors que l’Amérique était en pleine guerre du Viêtnam, était aussi une subtile charge anticolonialiste, dans laquelle brille, une nouvelle fois, un Steve McQueen impeccable, tiraillé entre sa loyauté de soldat et sa conscience.
Une reine du cinéma érotique en devenir
Evidemment beaucoup plus discrète sur l’affiche, au point d’ailleurs de logiquement ne pas y figurer, se trouve pourtant une apprentie comédienne (quand même déjà âgée de 34 ans) franco thaïlandaise du nom de Marayat Andriane Bibidh, qui incarne dans le film une prostituée chinoise.
Il s’agit d’Emmanuelle Arsan qui, par la suite, écrira le best-seller érotique Emmanuelle, qui sera adapté en film par Just Jaeckin en 1974.
Interrogée dans une émission de la TV Suisse Romande en 1967, elle racontait ainsi comment elle en était venu à tourner dans La Cannonière du Yang Tse. “Je suis devenu comédienne de manière accidentelle !” dit-elle. Une vidéo rare.
Mariée depuis 1956 avec un ancien diplomate devenu réalisateur, Louis-Jacques Rollet-Andriane, sa carrière d’actrice, comme elle en parle dans la vidéo ci-dessus, fera très (très) rapidement long feu. Elle s’illustrera surtout dans l’écriture des multiples aventures érotiques d’Emmanuelle : Emmanuelle 4, Emmanuelle 5, Emmanuelle au 7e ciel, Goodbye Emmanuelle, Emmanuelle dans l’espace… Emmanuelle Arsan est décédée en juin 2005, à l’âge de 73 ans.
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